Moribond dans une bonne partie des États-Unis, le marché immobilier reste en pleine santé dans la grande région de Montréal.
Selon les statistiques de la Chambre immobilière du Grand Montréal, qui se basent sur les transactions effectuées sur son système MLS, utilisé par les courtiers, la croissance des ventes a été de 11% en 2007, soit la plus forte hausse en cinq ans.
Le volume des ventes enregistrées a lui aussi progressé et atteignait près de 13 G$, en hausse de 19%.
«Cette augmentation du nombre de transactions, combinée à un inventaire de propriétés à vendre comparable à 2006, a contribué à maintenir un marché à l'avantage des vendeurs en 2007», indique Michel Beauséjour, directeur de la Chambre immobilière du Grand Montréal.
«En conséquence, les hausses de prix sont demeurées soutenues, atteignant en moyenne 5 à 7 % selon le genre de propriété, c'est-à-dire de deux à trois fois le niveau de l'inflation.»
Depuis 1998, le prix des propriétés a doublé dans la grande région de Montréal, stimulé par la création d’emplois, la confiance des consommateurs, de même que des taux d’intérêt historiquement bas.
Toutes les régions en profitent
Toutes les régions faisant partie du Grand Montréal ont profité de cette croissance, la région de Lanaudière se démarquant avec des hausses de 13% du prix des propriétés entre 2006 et 2007.
Favorisé par des évolutions démographiques qui voient les baby-boomers délaisser progressivement la maison de banlieue pour une copropriété, à laquelle ils ajoutent souvent une maison de campagne, le condo est l’unité immobilière la plus en vogue dans le grand Montréal, avec une hausse du nombre de ventes de 20% à Montréal, de 24% en Montérégie et de 28% dans Lanaudière.
À Montréal, le prix des condos a grimpé en moyenne de 5% en 2007 pour atteindre 241 000$.
À Laval, il a atteint 175 000$ (+ 7%) et en Montérégie, 166 000$ (+ 6%).
Le marché de la résidence unifamiliale est porté lui par les enfants des baby-boomers.
La hausse du nombre de transactions est de l’ordre de 13% dans les Laurentides, de 10% en Montérégie et de 7% à Laval, mais la hausse des prix est plus substantielle : elle atteignait 8% en Montérégie (216 000$), 8% à Laval (236 000$) et 10% dans Lanaudière (174 000$).
Encore une bonne année en 2008
Michel Beauséjour s’attend encore à une bonne année en 2008 pour le marché immobilier montréalais : « Les taux d’intérêt, la création d’emplois et la confiance des consommateurs devraient continuer à pointer dans la bonne direction cette année, quoique peut-être un peu moins fortement qu’en 2007. »
«Il faudrait vraiment une récession sévère aux Etats-Unis pour ébranler l’économie canadienne, qui devrait sortir indemne d’un ralentissement économique moins important au sud de la frontière».
Selon lui, s’il y a eu un rattrapage certain depuis 10 ans dans le prix des résidences dans le Grand Montréal, il reste toutefois encore de l’espace pour des augmentations annuelles dépassant le niveau de l’inflation, Montréal restant un des grands marchés immobiliers les plus abordables en Amérique du Nord.
14 janvier 2008 - 12h42
LaPresseAffaires.com
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